Un  « bivouac » est un campement rudimentaire permettant de passer la nuit en pleine nature. Pour une présentation "technique", vous pouvez consulter Wikipedia ici.

C'est un terme militaire datant du XVIIº siècle, et ce n'est qu'à la moitié du XIXº qu'on commença à l'utiliser dans son sens actuel. 

D'après l'encyclopédie de Diderot, on fait aussi le bivouac lorsqu'on assiége une place, pour empêcher les ennemis de faire entrer quelque chose dans la ville, ou pour prevenir les surprises et les attaques du camp. On rencontre les formes orthographiques BIVOUAC ou BIOUAC, ou BIHOUAC.

Le terme français « bivouac » est également utilisé en anglais depuis les guerres napoléoniennes. 

Il provient d'un mot d'origine germanique. 

Soit il se rattache à l'allémanique (Suisse, Alsace...) médiéval, biwacht, qui se décompose  en bie- (aujourd'hui, bei-), « secondaire » et wacht, « surveillant. ». Il faisait référence à la charge de surveillance externe des villes fortifiées, par contraste avec la surveillance interne (fonction de police). Les soldats chargés de cette mission utilisaient des abris temporaires.

Soit il se rattache au néerlandais bijwacht « garde secondaire par opposition à la garde principale [hoofdwacht] », attesté depuis 1651, et composé de bij « auprès de » et de wacht « garde »; 

Le mot a probablement pénétré en France par l'intermédiaire des mercenaires combattant dans les armées françaises au XVIIème siècle.


Mais continuons donc ce voyage dans le temps.

wacht, ou « surveillant »est issu de Germanique vardô, vieil haut allemand warta, « surveiller, garder », germanique vahtô, vieil haut allemand wahta, « garde, guet », a donné le francique *wahton, *wardôn, « surveiller, regarder », latinisé sous les formes garda, gardia, guarda, varda, warda, wardia. 

L'ancien français guardenc, warde, « garde », puis « forteresse, tour de garde, endroit d´où l´on surveille les environs », a pris le sens de « point de vue stratégique, endroit d´où l´on peut surveiller les environs, en particulier lieu d´où l´on peut surveiller les troupeaux », par le patois (Suisse romande, Savoie) vuardâ, « garder, surveiller, protéger », vouarda, vuardo, vuarda, « gardien, garde ».

A noter aussi le germanique garda, « claie, enclos à bétail, jardin », racine indo-européenne gherdh-, « clôturer » (gorod, comme dans Nijni novgorod...) , et le vieux norique vardi, varda, « sentinelle, cairn ».