Tsigane
Par Itinérances le vendredi, 20 août 2010, - Dire - Lien permanent
Dans la course effarée et sans but de ma vie
Dédaigneux des chemins déjà frayés, trop longs,
J'ai franchi d'âpres monts, d'insidieux vallons
Ma trace avant longtemps n'y sera pas suivie...
Dédaigneux des chemins déjà frayés, trop longs,
J'ai franchi d'âpres monts, d'insidieux vallons
Ma trace avant longtemps n'y sera pas suivie...
Sur le haut des sommets que nul prudent n'envie,
Les fins clochers, les lacs, frais miroirs, les champs blonds
Me parlent des pays trop tôt quittés. Allons,
Vite ! vite ! en avant. L'inconnu m'y convie.
Devant moi, le brouillard recouvre les bois noirs.
La musique entendue en de limpides soirs
Résonne dans ma tête au rhythme de l'allure.
Le matin, je m'éveille aux grelots du départ,
En route ! Un vent nouveau baigne ma chevelure,
Et je vais, fier de n'être attendu nulle part.
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal).
Les fins clochers, les lacs, frais miroirs, les champs blonds
Me parlent des pays trop tôt quittés. Allons,
Vite ! vite ! en avant. L'inconnu m'y convie.
Devant moi, le brouillard recouvre les bois noirs.
La musique entendue en de limpides soirs
Résonne dans ma tête au rhythme de l'allure.
Le matin, je m'éveille aux grelots du départ,
En route ! Un vent nouveau baigne ma chevelure,
Et je vais, fier de n'être attendu nulle part.
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal).