J'ai pris les chemins du vent, ceux qu'on ne nous indique jamais sur les dépliants pratiques
J'ai bien tâché d'éviter les routes carrossables 
Dans les déserts, j'ai foulé Le sable
J'ai pris les chemins du vent et j'ai croisé en route toutes sortes de vivants qui doutent
Toutes sortes d'imprudents qui m'ont fait une fête
Leur insolence les rendant prophètes
J'ai aimé leurs yeux fervents, leur course vagabonde quand ils peinent en soulevant le monde
Et quand parfois le chemin fut dur à redescendre
Je vis toujours une main se tendre
J'ai pris les chemins du vent que jamais je ne les quitte !
Je ne voyais pas passer le temps si vite
Il m'en reste à parcourir
Attendez-moi, j'arrive !
Il se peut que l'avenir me suive

Anne Sylvestre, "les Chemins du Vent"