L'Ivresse de la marche
Par Itinérances le dimanche, 21 décembre 2008, - Lire... - Lien permanent
"Lecteur, j'aimerais que tu ne retiennes qu'une chose au terme de ces lignes. Que ni la gloire, ni la recherche de l'exploit, ni le dépit ne t'animent, mais seulement le désir de voyager. Ne crains rien, ni l'abandon des tiens ni de ta vie présente, ni ce que te réservent les lendemains de route...
Endosse ton sac et trace ton propre chemin, fût-il d'un jour, d'une semaine, d'un mois ou d'une vie. Tu feras de l'amitié de fortune ta provende et de la nature ton amante. Et quand la pluie du ciel te deviendra aussi douce que l'eau de source, le bruit de l'orage précieux comme le grondement des cascades, quand la valse des floraisons et des saisons t'emportera, quand le chaud et le froid te seront indifférents, que tu appelleras la bise ou l'harmattan pour qu'ils t'instillent le goût du dépassement, que tu espéreras la neige pour qu'elle ranime en toi l'aspiration à la pureté et les sables pour qu'ils polissent ton dépouillement, tu connaîtras l'ivresse de la marche, une ivresse qui ne nuit jamais, une ivresse qui ne passe pas."
L'ivresse de la marche - Petit manifeste en faveur du voyage à pied, par Emeric FISSET.
Editions Transboréal
Commentaires
très beau et juste
Euuh, je connais surtout l'ivresse après la marche... Signé : la pochetronne-pèlerine
Réponse : le pélerin belge se lève dès pochetron-minet...